Une année compliquée (1)

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Attention, billet écrit avec les tripes, non relu. De très très nombreuses fautes de frappe et d'orthographe sont à prévoir. Ele seront corrigées ce soir ou demain matin. Update 15/06/18 tout est corrigé + je coupe en 2 l'article car il état sacrément long quand même ^^

Un an !

Un an c'est si long !

Un an c'est si court !

Ça passe tellement vite mais des fois ça parait interminable.


Et ça fait depuis un an environ que j'ai complètement laissé de côté ce blog. Pourquoi donc ? J'ai mes raisons et si je ne vous expliquerai pas tout en détail (je salue au passage les petits filous trop curieux qui me connaitraient et continuent à lire quand même, si si je vous vois, vous êtes là à satisfaire votre vilain défaut :-P ) je pense que j'en suis enfin arrivé à un point où je m'en fou.

Enfin, je m'en fou relativement mais assez pour commencer à en parler.

 

Je vais donc vous résumer toute mon année dans les grandes lignes et les plus petites (pour les détails on verra dans d'autres billets comme ceux où je vous raconterai les services dans lesquels j'ai pu passer par exemple et toutes les anecdotes de mon dernier stage).

 

Pour une fois, pas d'humour, (pas envie en ce début de billet) mais plus de sérieux. De toute façon ne liront que très peu de monde je pense, uniquement ceux qui me suivent vraiment et aiment mes écrits, pour les autres (toujours assez nombreux, à ma grande surprise le blog reste assez visité et lu malgré sa relative inactivité de cette année) je leur recommanderai plutôt d'aller picorer des articles plus légers (et tout aussi intéressants) sur ce blog !
 

Pour les autres préparez vous à un billet assez long mais qui expliquera bien des choses et sera pour moi la conclusion de cette année et le début de la transition vers la suivante.

 

Bon. Vous êtes toujours là ? Et bien écoutez je propose que l'on attaque. Ce qui va suivre n'est pas forcément joyeux. 

 

Bon ok ok j'exagère un peu là ^^

 

Vous vous doutez bien que si je n'ai que rarement publié c'est que j'ai passé une année très occupée mais surtout très dure à vivre. Et là vous vous dites " logique il vient de rentrer dans l'externat " et je vous dirai " oui... mais pas que "

L'externat a plutôt été une source de stress en plus, un facteur aggravant plutôt que déclenchant.

 

Tu sais ami lecteur, je peux avoir l'air très solide ou courageux quand tu lis mon blog. Souvent enjoué et blagueur et c'est ma personnalité qui se reflète. Sur mes vidéos je sourie beaucoup, je suis joyeux au possible et un peu surexcité je l'avoue. Là encore c'est une autre partie de moi (garantie sans trucages, enfin pas que je sache en tout cas).

Il est vrai que je suis la plupart du temps avec les autres plus ou moins tel qu'on me voit en vidéo et sur mon blog (une sorte de mix des 2, je peux être parfois très calme, parfois plus taquin, souvent à faire des blagues nulles et des jeux de mots pouris) mais ce n'est pas tout non plus. Pas toute ma personnalité.

Je peux avoir un côté un peu plus sombre ou triste. Enfin comme tout le monde je pense.

Une fois je demandais à une amie ce qu'elle pensait de moi en général dans la vie et voilà ce qu'elle me répondait  :
 

Elle me racontait que je disais ce que je pensais en général (et oui j'essaye d'être honnête le plus souvent, j'ai mes principes et mes valeurs, mes idées et mes convictions), que je ne suis pas trop impulsif et que je m'enerve peu souvent (ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas capable de dire les choses sans baisser la tête, juste que je le dirai d'un ton plus posé et calme, sans me mettre en colère et en évitant le conflit si possible). Et que d'un autre côté je m'investis pas mal pour ceux qui me sont chers et comptent pour moi.
 

Et elle me rajoute en plus
 

" Mais ce qui est plus complique encore, c'est que tu ne t'investis pas seulement pour ceux que tu aimes mais pour tout le monde en général et du coup tu peux parfois être très dispersé au lieu au lieu de profiter du moment présent "

 

Mais là si vous êtes normalement constitués (je dis ça on sait jamais, peut être que des extraterrestres sont en train de me lire en ce moment même, après avoir piraté le réseau internet mondial. Bon ok ok la probabilité est faible, même ridiculement faible mais après tout elle reste non nulle non ? Donc autant prendre mes précautions vous pensez pas ? Donc je disais que si vous n'étiez pas des extraterrestres) vous vous demandez actuellement pourquoi je vous dis tout ça moi ? (nouvelle pause : bon ok ok peut être que vous vous en foutez aussi, c'est possible après tout, mais de toute façon c'est moi qui écris l'article donc c'est moi qui décide nah et pis c'est tout :-P )

Et bien ce qui est important ici c'est que j'ai mon côté sensible moi aussi, ceux qui comptent pour moi sont importants et j'investis dedans pas mal d'affectif donc quand il se passe des choses ça aura tendance à pas mal m'impacter je pense.

Et donc pour en revenir à nos moutons *bêlements surpris de moutons* il se trouve qu'il m'est arrivé quelquechose qui m'a vraiment bouleversé émotionnellement parlant, remis en question tant de choses, fait changer mon point de vue sur d'autres. Non non ce n'est peut être pa ce que vous pensez mais je suis sûr que vous devinez si vous lisez un peu entre les lignes (d'ailleurs on fait comment pour ça ? A ce que je sache ya rien entre les lignes ! Ah ? Comment ? C'est expression ? D'accoooooord !!! ^^).

Tout ça pour dire que ça a été vraiment très dur pour moi, ce sentiment de perte et de manque, ces doutes, cette tristesse envahissante jusqu'à devenir de la mélancolie. Un tourbillon emotionnel beaucoup trop lourd à porter seul. Mais voilà moi j'ai ma fierté et ma bêtise et j'ai eu l'audace de croire que j'aurai pu m'en relever tout seul, tout regler tout seul, surmonter cette perte tout seul, affronter la peine et en faire le deuil tout seul. Je ne pouvais pas. Pas tout seul en tout cas. Je n'ai pas demandé d'aide. Je n'en ai donc pas reçu. Logique.

Seul. Je suis resté seul. Tout seul.

Je pense pouvoir dire un an après que ça y est j'ai enfin tourné la page après tant de mois si pénibles et si éprouvants. Je me sens vraiment prêt à repartir joyeux et confiant dans la vie. J'ai enfin retrouvé le moi d'avant qui avait été brisé (mais pas détruit) enfoui profondément mais pas enterré, perdu mais pas disparu. Je dirai que j'ai enfin à nouveau envie de sourire, de partager, de raconter, de bouger, de vivre, de sourire, d'apprendre, de comprendre, d'espérer, de m'ouvrir, d'échanger, de partager, de travailler, d'étudier, de croire. Enfin et après trop long longtemps on vrai moi ressort plus fort et plus grand, plus mature et plus mûr je pense.

Forcément que traverser seul tant de tempête et d'épreuve ça fait réfléchir et grandir. Tout comme la PACES m'a fait grandir, je dirai que cette parenthèse d'un an m'a fait comprendre tant de choses, réfléchir sur tant d'autres et prendre du recul. J'en ressors plus fort qu'au départ. Et heureusement que j'en ai retiré quelquechose (il s'agirait pas de repartir les mains vides après tant d'aventures et pas forcément bonnes. J'aurai du demander qu'on me dise la bonne aventure j'aurai peut être pu savoir tout ça à l'avance non ? Vous y croyez vous au surnaturel ?)

Bon huum huum on s'éloigne encore du sujet ^^ revenons une deuxième fois à nos moutons * bêlements agacé de moutons* Tout ça pour dire que cette année fut vraiment vraiment dure à encaisser. Physiquement, émotionnellement, psychologiquement. Saviez vous comment l'OMS définissait l'etat de bonne santé ?

Non ?

Alors la voici ! C'est Kdo c'est pour moi :

« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. 

Et bien, on peut dire si on se réfère à cette définition, notamment à sa première partie, que je n'étais pas en bonne santé. Pas du tout même. Et pourquoi ? C'est une longue looongue histoire. Une histoire qui commence par l'évènement dont je vous ai parlé qui m'a littéralement soufflé de l'intérieur tel une bombe atomique atomisant mon coeur et laminant mon humeur pour en retirer ma joie, mes sourires, une partie de ma volonté et mon courage et ma force et... et...et tant d'autres choses...

Je vous propose donc d'attaquer et de se plonger dans cette histoire, mon histoire, 1 an de ma vie qui n'est pas une happy story.

Alors c'est parti !




Vous l'avez surement remarqué je n'ai que très peu posté, et quand je l'ai fait c'était quasi systématiquement des billets très sombres comme celui-ci, ou celui là. Mais tout ne s'est pas fait en un claquement de doigts, je dirai que c'était plus comme une glissade, une pente que l'on dévale sans pouvoir s'arrêter, sans pouvoir se rattraper, le sol qui se dérobe sous tes pieds, une chute d'une certaine manière mais une chute douce, lente qui accélère, de plus en plus vite et se termine sur un crash à pleine vitesse.

Quelle ironie de se dire que j'aime tant m'investir pour les autres et aider mais que je n'ai pas su m'aider moi même en demandant à mon tour de l'aide. Quelle ironie d'avoir tout gardé pour moi jusqu'à exploser en plein vol. J'adore aider les autres et je sais bien le faire. C'est dans ma nature. Mais la réciproque vis à vis de moi même n'est pas (toujours ?) vraie. Quelle foutu théorème à sens unique n'est ce pas ?

SEPTEMBRE

Donc : nous voici en Septembre

Je suis assez bouleversé par le séisme intérieur que j'ai vécu. Naturellement je n'en parle pas. A personne. Et je subis les répliques du tremblement de terre par vagues successives durant tout le mois (et même d'autres encore les mois suivants). Que ce soit en amphi, à la BU, sur le campus ou dans la rue, l'ombre me guette, cette noire mélancolie d'une douce violence ne me lâche pas. Cette noire mélancolie tourne autour de moi et m'enlasse dans son ballet mortel. Je la vois, elle est là, me rappelant trop de souvenirs à la fois.

 

Les premiers cours commencent. Ya du rythme. Plus qu'en P2-D1. Mais pas non plus pareil qu'en P1. C'est différent. Plus médical, plus concret plus intéressant. Mais ça n'est pas plus facile à apprendre pour autant.

Je me débat mais je commence à couler le coeur lesté des pierres de ma tristesse. Je ne travaille pas. Ou peu. Bien trop peu. Pris au piège dans un étau qui ne me laisse pas partir. Je ne pense qu'à une chose. Puis j'y repense.Et j'y re-repense. Ce qu'il s'est passé au milieu des vacances. Je n'en dors plus, j'ai perdu ma motivation, je ne fais plus de sport ou presque. Parfois j'ai un petit sursaut d'orgueil, miraculeusement je réussis ponctuellement de bonnes journées de boulot, enfin des journées correctes, faut pas charrier non plus.

Septembre passe. L'été s'en va et laisse place à l'automne. Les fleurs se fanent. Les feuilles jaunissent et prenent une teinte orange, marron ou doré mais je ne les vois pas. Le mur qui m'entourait s'est un peu plus étanchéifié. Je ne regarde plus beaucoup autour de moi. A ma famille je donne le change. A moi même aussi. J'essaye d'oublier, de ne pas y penser, je me dis que ces pensées vont s'en aller. Mais elle reviennent sans cesse me hanter.

Septembre est passé. Octobre aussi. Et moi je suis en retard. Très en retard. J'ai fait quoi ? Un quart du programme que j'étais sensé faire ? Et encore ! En fait je dirai que j'ai un peu perdu tous mes repères. J'ai perdu pied. Et ça fait 2 mois que j'ai commencé à couler. Je n'ai plus vraiment de motivation. A quoi bon de toute façon. Cest une spirale qui tourne en rond. Un cercle sans début ni fin. Et qui s'enfonce. De plus en plus. De plus en plus profond. Enfoui sous la surface au fond. Caché du soleil et de ses rayons. De plus en plus profond...

Sous le manteau des ténèbres. Tel un présage funèbre.


Pour être honnête de ce que j'ai pu voir sur ces premiers mois, l'externat est dur, très dur. Mais carrément passionant pour peu qu'on s'y intéresse. Loin d'être insurmontable pour peu qu'on travaille régulièrement. Cependant je ne donnerai ici ni conseil ni astuce sur l'externat. D'une part car j'y suis encore, je n'ai pas le recul nécessaire pour bien l'appréhender dans sa globalité. D'autre part car je n'en ai pas la légitimité. Pour moi ça reviendrait à tricher. Je ne peux conseiller que sur ce que j'ai déjà passé et surmonté avec succès.


Bref. Revenons encore une fois à nos moutons * bêlements furieux *. Ces deux premiers mois d'externat, sans être faciles ne sont pas impossible. Ils sont vivables même si je ne les ai pas vécu. Ils sont supportables même si je ne les ai pas supportés. Ils sont tenables même si je n'ai pas tenu. Non le problème ne venait pas de l'externat. Il venait de moi. Si seulement mes sursauts d'envie et d'orgueil avaient été plus présents, peut être que ça aurait changé bien des choses. Mais peut être pas. Le problème c'était moi. Et personne ni rien d'autre.

L'externat ?

Les tonnes et les tonnes de pages à engouffrer et assimiler en deux mois ? (pour un examen mi décembre)

Ça pouvait parfaitement être géré. Les plus de 850 pages voire même 900 ou plus feuilles avec du texte écrit tout fin ?  Le tout sur deux mois encore ? J'aurai surement pu les apprendre. Je n'ai pas réussi la P1 par chance. Mais je ne dis pas que ça aurait été facile. Loin de là. Sans compter qu'il faut en plus s'entrainer su les dossiers. Non ça aurait été très très difficile. Mais pas insurmontable. Loin de là.

Alors que dire de plus ?

Que dire pour ma defense messieurs les juges de papier ?

Pas grand chose à vrai dire...

Pâle figure de moi en carton maché. Il faut le dire, l'externat en lui même était plutôt un facteur aggravant et décompensant qu'un facteur déclenchant. Une excuse de plus. Une pierre supplémentaire sur le poids qui pesait sur mes épaules. Ne vous trompez pas, une pierre très lourde. Mais pas la première pierre. Ni la dernière.


Arrive novembre et ses premiers frissons. La température chute tout comme celle de mon bonheur intérieur. On est passé en négatif. A l'extérieur j'essaye de rester le même. Mais je n'ai pas la moindre idée de si c'est réussi et un succès. A l'intérieur je suis glacé. Congelé. Figé. Immobilisé.

Tout ce que je sais, c'est qu'il me reste un mois et demi pour inverser la vapeur, me remettre à travailler d'arrache pied et passer ces fichus dossiers. 1 mois et demi.


Je pense qu'à cet instant c'est le tournant. Soit je me mets à bosser dur et ça a des chances de passer (et objectivement ça aurait pu) soit je laisse tomber et tout va s'effondrer.

On a eu nos deux mois de cours, on enchaîne donc avec deux mois de stage. J'ai eu cardiologie et pas sur mon CHU mais ma ville. Plutôt pas mal. D'autant plus que dans cet hôpital périphérique, il y règne une meilleure ambiance à mon sens et les externes sont un peu plus considérés et y apprennent plus de choses car pouvant se concentrer un peu plus sur le médical et un peu moins sur l'administratif et le boulot ingrat d'externe secrétaire à bac + 4/+ 6. Je ne dis pas que y'en a pas, juste que y'en a moins, que c'est plus équilibré et mieux réparti. Après tout tant qu'on apprend des choses, c'est normal de mettre raisonnablement la main à la pâte sur du non médical, de rendre des services dans le service x), de filer des coups de main, de s'occuper sur le plan médical de faire des entrées (de patients dans le service avec le check up et l'observation de base ou on raconte sa maladie, son mode de vie, ses antécédents, son examen clinique d'entrée qu'on a fait etc).

Il faut juste que ça soit bien équilibré et proportionné. Et c'est ce que j'aime dans cet hôpital même si je ne le savais pas encore.

Ne vous attendez pas à ce que je vous raconte mon stage en détail, là n'est pas le but du billet. J'en ferai un autre pour parler de cet aspect qui vous intéresse j'en suis sûr (surtout quand je vois que les articles sur mes stages et surtout mon stage infirmier sont les plus lus du blog). Ici l'objectif c'est de poser cartes sur table, d'expliquer pourquoi j'ai été absent toute cette année. De relativiser. De clore le chapitre définitivement d'une page que j'ai déjà tourné ça fait quelque temps (pas si longtemps mais suffisament pour me sentir prêt à l'évoquer, à en parler, l'écrire, dire fièrement que c'est du passé, bref avancer).

Mais revenons plutôt à nos moutons * bêlements enragés d'une meute de moutons furieux *. J'ai passé globalement un stage de cardio pas trop mal. J'ai vu et appris des choses. L'ambiance était plutôt bonne. Les internes étaient des FFI (faisant fonction d'interne) médecins étrangers (à l'exception d'un français) donc pas toujours simples à comprendre mais ça allait. D'ailleurs je sais pas pourquoi ni comment mais depuis mon tout premier stage aux urgences (que vous pouvez retrouver sur le blog section stage) ou les infirmières me surnommaient p'tit chat, j'ai toujours réussi à me faire plutôt bien apprécier des gens dans le service, à l'exception d'un stage (et je vous en parlerai plus tard) je n'ai jamais eu de problèmes.

Donc voilà, tout se passait pas trop mal, extérieurement, j'étais " moi même " enjoué, blagueur, souriant et amical. Intérieurement c'était pas trop trop ça. J'espérais qu'en repoussant mes problèmes ils allaient s'évaporer et bien je me suis trompé. La seule solution en fait, c'est d'en parler, ce que je me suis refusé à réaliser.

C'est ainsi que passa ce mois de novembre puis ce mois de décembre, dans une sorte de faux semblant, le temps un peu suspendu comme les flocons tombant en zigzaguant doucement. J'étais sur la pente glissante depuis septembre, je suis désormais sur un faux plat, un mensonge, on dirait que je marche droit mais je glisse petit à petit, lentement, sans le voir, sans le sentir, mais c'est inéxorable.

Je l'ai dit je peux paraître fort et assuré, je peux aussi être humain et avoir besoin de souffler, de quelqu'un avec qui parler pour m'aider et me soutenir, me conseiller, me guider. Ce quelqu'un j'aurai surement pu aller le chercher dans ma famille mais je ne l'ai pas fait. J'espère même aujourd'hui en avoir trouvé, élargit ce champs des possibilités. Je l'ai déjà dis et je le redis :

Je suis sensible, empathique, de bon conseil, j'aime aider et soutenir les autres et particulièrement ceux qui me sont chers. L'ironie étant de ne pas y arriver vis à vis de moi même. Sans aucune aide.

Quoi que, n'est ce pas normal au final ?

C'est humain dirons nous. L'homme est un être d'échange, de communication, de parole. Il vit en groupe, en communauté avec des systèmes d'organisations très cadrés où tout s'emboite l'un dans l'autre. N'est-ce pas légitime, nécessaire, indispensable que d'échanger, d'avoir besoin d'un avis extérieur pour prendre du recul, s'appuyer et avancer ? Un peu comme deux piliers qui se soutiennent l'un l'autre en trouvant leur équilibre capable de ne pas s'écrouler sous la pression venue du plafond ?

Bon arrêtons là de philosopher (je suis même pas sur que l'on puisse appeler ça comme ça et je vais vous épargner la dissert de philo dont le plan intérieur commençait à s'esquisser, ne souriez pas, je serai parfaitement capable de vous en rédiger une. Je suis juste pas sûr que la pensée du grand philosophe en herbe que je suis #ironie intéresse grand monde et perdure dans l'éternité ^^)

Je disais donc que novembre et décembre sont passés doucement, sous des allures de faux semblants, engourdis par le froid, anesthésiés. Je rentrais chez moi le soir, je voyais ma famille, mais je ne travaillais pas pour autant ou très peu. Pas assez en tout cas. Clairement pas assez. A eux je leur donnais le change. A moi je me voilais la face. A vous j'étais silencieux.

Pour vous raconter quoi ?

Pour vous dire quoi ?

Et à quoi bon surtout !

Je n'avais ni l'envie, ni le courage ou la motivation pour écrire régulièrement par ici. Ni pour faire des vidéos d'ailleurs ou même pour terminer le montage des dernières déjà tournées. Et quand je trouvais la force d'écrire quelques mots, ce qui sortait de ma plume (façon de parler oui oui, je sais c'est de mon clavier, c'est juste que j'ai rencontré recemment quelqu'un qui est très exigeant sur les mots... :-P * un coucou s'il se reconnait * et que j'ai pris l'habitude de dire certaines choses comme dire j'écris à l'écrit plutôt que je parle qui est reservé à l'oral (et plein dautres trucs du genre) sinon il se moque de moi. Enfin vous inquiétez pas le petit filou que je suis lui rend naturellement la pareille.)

Breeeef ! Revenons une énième fois à nos m...... euhhh agneaux (euh oui désolé j'ai oublié de vous le dire mais je ne tiens pas à finir écrasé sous une horde de moutons furieux qui tiennent à ce qu'on les laisse vivre en paix et qu'on arrête de les déranger pour rien. Ah oui autre chose ! Ils m'ont aussi transmis que je devais vous dire d'arrêter de les compter avant de s'endormir (oui oui ils parlent vous saviez pas ? Peut être que vous n'avez juste pas assez écouté ou tendu l'oreille au bon moment !) car ils ne veulent plus qu'on les dérange pour un oui ou pour un non (du coup c'est galère de jouer à ni oui ni non avec eux, on se prend vite fait un coup de tête) )

 



Donc pour notre salut, le mien comme le votre, si nous voulons être sauvé (des m******) nous n'allons plus les évoquer et les remplacer par d'autres créatures du Créateur quelles qu'elles soient, j'espère qu'il ne m'en voudra pas pour les lui emprunter une ou deux fois.

Donc comme je disais revenons à nos agneaux. Quand je trouvais la force d'écrire, ce qui sortait du clavier n'était pas joyeux bien au contraire. C'était de la même couleur que mon tourment intérieur. Noir, sombre, terne, fade, sans espoir et sans avenir.


Arrivent les examens et l'échec catastrophique que je redoutais logiquement ne se produit pas. Ohh croyez moi que je n'ai aucun doute après avoir passé les dossiers et les QCM sur les tablettes. J'ai échoué, il ne peut pas en être autrement. Mais l'échec monumental, l'humiliation n'a pas eu lieu. Point positif ou point négatif ? Regret ou satisfaction ? Je ne sais pas trop à ce moment là, tout se mélange. A peine le temps de profiter d'une petite pause pour noël puis le nouvel an que j'ai passé au Sud avec une partie de ma famille, oncles tantes et cousin du côté de mon père que les cours reprennent. Brutalement.

Il n'y a pas que les cours qui arrivent. Les résultats aussi. Encore plus brutalement. Je le savais déjà, je ne les ai pas réussi. Je m'étais un petit peu remotivé (à peine) durant cette parenthèse irréelle de ces quelques maigres jours de repos, tout a volé en éclat. Des éclats de verre brisé. Comme celui que j'étais et qui continuait de souffrir, en silence. Pourtant je n'avais rien à espérer, je savais que j'avais échoué. On passait l'UE8A (cardiologie [d'où le choix de mon stage aussi] + néphrologie + pneumologie) et l'UE8B (nutrition + hépato gastro entérologie + endocrinologie).

Les résultats tombent (moi aussi). 9/20 et 9/20. Bien loin de la catastrophe annoncée mais un échec miraculeux au vu de " l'effort " produit, du fait que je n'avais pas vu tout le programme mais entre la moitié et les 2/3 (et mal ou pas assez en tout cas) et vraiment survolé le reste (encore plus mal) et que je m'étais nullement entraîné.

Mais il faut croire que l'esprit humain est ce qu'il est, pétris de doutes et de contradictions. Je crois que je m'étais qund même pris à espérer. Inconsciemment. Vraiment, je ne l'explique pas. L'inévitable peut il être évité ? Vous croyez ? Je m'en sortais relativement avec les honneurs pourtant ! On peut dire que j'avais réussi mon échec non ?

La garde meurt mais elle ne se rend pas. Mis moi je crois que c'est à ce moment que j'ai définitivement rendu les armes. Je me suis rendu, j'ai laissé tomber. La dernière parcelle de lumière qui m'entourait s'est refermée, la dernière infime lueur a trépassé. La garde s'est rendue. Mais elle est morte quand même. On la exécutée...

Commence alors une véritable plongée dans les abysses, les ténèbres m'engloutissent. Tout cru. Une descente en Enfer. Je brule de l'intérieur, je cuis à l'intérieur, je pleure et j'ai peur. Finalement je ne suis pas tout cru mais brulé vif. Complètement grillé. Là c'est trop tard, je n'arrive même plus à en parler. La chute s'est carrément accélérée. Je me raccroche à ce que je peux, je n'y arrive pas. Je passe mon temps à ne rien faire, dormir, plus de sport, un peu de lecture, plus de sortie, plus de vie, l'étincelle dans mes yeux s'est définitivement éteinte. Soufflée. Par un fardeau puis un enchainement trop lourd à porter.

Je crois sincèrement que si j'avais eu un petit point par ci, un autre par là et réussi au moins un des deux examens, ça aurait tout changé. Enfin peut être pas tout mais pas mal de choses.

Et venait s'ajouter les regrets, la culpabilité, la perte du gout de la vie, l'anhédonie, un tout petit soupçon d'incurie (petit hein) et une plus grande mélancolie. Plus de force et plus d'envie. Oui les amis, vous m'avez bien compris. C'est une maladie. Une vraie maladie. Elle ne se voit pas à l'extérieur mais elle fait des ravages à l'intérieur, elle vous broie, vous immobilise, vous atttrape dans ses filets pour ne pas vous relacher. Sans en parler y'a pas moyen d'en rechapper. Et parler justement, je ne parlais pas. Honte ? Tristesse ? Je ne sais pas. Je crois que je m'en fiche à présent.


Mais s'il vous plait ami lecteur, s'il te plait si toi tu me connais, et encore plus si je t'ai rencontré il y a peu, ne rebrousse pas chemin, reste, reste ici on est bien. Mais ne me juge pas, ne crois pas que c'est facile de s'en sortir car ça ne l'est pas. Ne crois pas qu'il suffit d'un peu de volonté, qu'un petit effort et c'est reparti. Toi qui a peut être vécu une PACES, ou des moments difficiles dans les études peut être sais tu un peu à quoi ça ressemble. La perte de courage, d'envie, de motivation. Le cercle vicieux qui s'installe. La honte de soi, la honte de l'echec, la paralysie.

Sauf que pour moi, les études, l'externat, ce n'était pas la cause, c'était juste une conséquence d'une cause. Un facteur aggravant, un boulet de plus à trainer. Sauf que plus le temps passait et lus le boulet s'alourdissait. Bientôt je tomberai dans la rivière et ce dernier m'entrainerait tout en bas. Plus le temps passait et pire c'était.

Mais je te le redis toi qui me lit, ne me juge pas, surtout si tu ne comprends pas. C'est pas évident tu sais de le raconter. Mais si j'en suis capable, tu t'en doutes, c'est que je l'ai surmonté, que j'en ai appris beaucoup, retiré pas mal, grandit, muri, endurcit et il ne faut surtout pas que tu en aies peur, que tu te dises que je suis " quelqu'un à risque ", que ça pourrait recommencer ou je ne sais quoi. Oh non ça ne recommencera pas. Je ne le permettrai surement pas. Foi de Nicolas ! Mais que ce fut dur d'en sortir, que ce fut dans la douleur. Mais c'est grâce à l'épreuve, à l'adversité qu'on arrive à progresser. A avancer dans la vie, un pied après l'autre, pas à pas. Anjambée après enjambée. Marche après marche. J'avance à nouveau. Enfin. Et ce ne sont pas les quelques déviations du chemin qu'on s'est tracé qui doivent nous effrayer.

Je regarde ça désormais serein et détaché, confiant dans ce qu'il va m'arriver. Pret à recommencer cette année et plein d'autres choses sans que ce soit vécu ou interprêté comme si je tentais de substituer une chose à une autre. Je me sens neuf et j'ai le sang neuf. Le regard aussi. Sans doute que le temps et l'aide ont tout bouleversé. Mais ça j'y reviendrai après.

Je veux juste vous redire ne pas me juger, de reculer et observer, lire sans se moquer ou critiquer sans que ça ne soit justifié, de ne pas avoir d'à priori ou d'à posteriori, de ne pas vous faire une opinion sur la base de cet article et uniquement cet article qui raconte une des années les plus dures de ma vie mais peut être aussi une des plus formatrices et riche d'enseignements, de ne pas croire que je suis quelqu'un de lache, qui fuit, brisé, qui ne sait pas relativiser, prêt à rebasculer. La page je l'ai tournée et ce billet c'est pour la refermer et l'enterrer à tout jamais sans pour autant l'ignorer ou l'oublier. Ne me juge pas toi qui parcours ces lignes et ne crois pas que quelquechose en moi ne va pas. Car personne n'est à l'abbri. Personne ! Et surtout pas toi !  Ça vient comme ça, perfidement quand tu ne t'y attends pas.

Par contre tu peux continuer à lire, parcourir de tes yeux des lettres qui forment des mots qui forment des phrases et des paragraphes formant eux même un texte que j'espère riche et explicatif.

Pour toi lecteur qui me suis et attendait sa lecture du soir, pour toi internaute qui apprécie le YouTubeur que je suis (comme quoi personne n'est invulnérable malgré l'image qu'il renvoi, comme quoi ce n'est pas parce que je donne de bons conseils (enfin j'espère) que mon parcours n'est pas semé d'obstacles à dépasser), pour toi aussi futur étudiant en santé ou étudiant en n'importe quoi afin que tu saches, que tu comprennes et que tu brises ce maudit mécanisme infernal avant que ce ne soit trop tard et que ce soit lui qui finisse par te briser et aussi pour moi, pour toutes les raisons que j'ai évoquées.


Donc revenons à nos cigognes après cette looooongue parenthèse.


J'ai visité les Enfers (franchement ne vous sentez pas obligés de m'imiter, ya vraiment mieux comme lieu de vacances touristique), dancé avec Lucifer (et je ne vous conseille pas car il danse très mal), bu le calice jusqu'à la lie (comme Dumbledore dans le Prince de sang mêlé et soit dit au passage je déconseille, ce truc est juste infect et vous fait revivre vos pires souvenirs, un vrai cauchemar éveillé sérieux !).


Je vous ai dit que je n'ai pas cherché d'aide ? Et bien pas tout à fait. J'ai d'abord tenté sans succès de comprendre pourquoi. Pourquoi ? J'ai cherché, j'ai demandé, je me suis demandé plutôt, mais j'ai pas eu la force de continuer. Faut croire que le game master n'avait pas bien réglé mes points de compétences. Franchement il aurait pu me rajouter deux trois trucs de plus non ? Non mais franchement ! (allez porter reclamation de ma part si vous le voyez d'accord ?).

Et j'ai ensuite tout raconté à une amie qui par la suite m'a tant aidé et que je ne remercierai jamais assez. Là on est début février. Depuis qu'on a changé d'année je n'ai pas ouvert le moindre livre de médecine. Ça me degoute, ça fatigue, ça me rappelle mes échecs surtout que je sais à quel point certains aimaient ça et que leur vie c'est la médecine. Pas moi. Ne vous trompez pas, j'adore mais je veux pas que ma vie tourne autour de ça.

Je veux une femme qui m'aime pour qui je suis, moi même et pas un autre, ma personnalité, mes blagues, mon côté joueur et taquin, mes sourires mais aussi ma sensibilité et mes larmes, les hauts (nombreux) et les bas (moins nombreux c'est promis), qui puisse me soutenir, tel le pilier de ma vie sachant que toute la réciproque sera également vraie.
Je veux la rendre heureuse.
Je veux ferai tout ou en tout cas, tout ce que je peux et de mon mieux pour elle.
Je veux des enfants, combien j'en sais rien encore exactement, une vie de famille équilibrée, faire des voyages, découvrir le monde même si je suis déjà passé dans pas mal de coins, faire des randonnées, des ballades en foret, en pleine nature, à la campagne, sortir, voir des pièces de théatre, aller au cinéma, à l'opéra, voir des humoristes, faire un peu de sport ensemble comme le kayak par exemple ou le rafting.
Je veux rire avec elle, partager des moments complices, des regards, des sourires mais aussi du sérieux. Vous me direz peut être que je suis du genre romantique. Je ne vous contredirai pas. Enfin je crois pas en tout cas.
Je veux avoir le sourire en pensant à elle. Mais je veux aussi que l'inverse soit vrai (après tout ne suis je pas un BG, 10/10 hein :P).
Je ne veux pas que ma vie soit centrée autour d'une chose qu'elle quelle soit. Je veux qu'elle soit joyeuse, diverse, variée. Et c'est pour ça que je ne privilégierai jamais la médecine et le travail à ce qui compte le plus pour moi (sauf quand je ne pourrai abslument pas faire autrement et que je n'ai pas le choix, pendant l'internat par exemple).

Vous pensez que c'est peut être une bouteille à la mer, un voeu pieu qui n'a que peu de chances de se réaliser ? Je vous dirai que non, j'en ai pas besoin. Pas du tout. Vis ta vie et on verra. Carpe Diem. Comme disait Ronsard, cueillez des aujourd'hui les roses de la vie !




Je veux respecter mes valeurs, apprendre, transmettre, partager, donner, recevoir, expérimenter, tester, ressentir. Bref je veux VIVRE ! Vivre pleinement. Sans savoir ce que l'avenir me reserve de positif !


Bon du coup je suis un peu perdu là. J'en reviens donc à mes écrevisses (quoi que non, j'aime pas les fruits de mer donc je change par des lions et leur crinière flamboyante !).

Ou trouver la Force d'avancer, de continuer ? J'ai peut être la réponse dans la spiritualité, croire, ne pas croire, qu'est ce que j'en sais moi ? Est-ce important ? Insignifiant ? j'ai tant l'impression d'être au carrefour de ma vie avec tant de chemin s'ouvrant devant moi, il ne s'agit pas de se tromper. Je me pose tant de questions, je suis impatient de voir ce que ça va donner même si j'ai une petite pointe d'angoisse. J'ai d'ailleurs posé pas mal de questions à quelques amis sur le sujet. Credere sed non credere. Oui ? Non ? Peut être ? Je ne sais pas ? C'est grave docteur ? On verra bien. Je me laisse emporter par le courant de la vie, courant autrefois si tumulteux qui apparait peut être plus sage et ordonné aujourd'hui mais sans être dépourvu de surprises non plus ! Je le laisse me porter et me guider, qu'importe ce que dit la science ou ce qu'elle ne dit pas. Est-ce vraiment important. Rien à perdre tout à gagner non ? Mais suis je sincère dans ce cas ? Olalala je me perds dans ce labyrinthe de la vie et de ma vie que constitue cet article à rallonge (et surement le plus long du blog mais bon après un an je vous dois bien ça non ?). Révélation d'une nécessité ? Egoisme individuel ? J'en sais fichtrement et bougrement rien. Nous verrons bien !

Mais je me pose des questions. Qu'est ce que le hasard ? Vous savez ? Le hasard d'une rencontre ? Le hasard d'une parole ? Et quand on est tout au fond du gouffre empêtré, malgré l'aide de nos proches s'ils l'ont remarqué, n'y a t-il pas autre chose ? Une autre lumière pour te ramener sur terre ? Je me demande. Une aide extérieure. Pour te guider et te soutenir. L'as tu imaginé ? Y crois tu ? Est-ce vraiment important ? Ça n'a aucun sens scientifique pourtant !

Et pourtant. Quand tu es si emplis de doutes, si fragile qu'un coup de vent te ferait chavirer et qu'enfin on vient aider le navire en détesse, n'y a t-il pas un phare quelquepart qui éclaire ton chemin au loin ? J'en sais rien. Mais peut être bien.


Je disais donc que je me suis confié à une amie et qu'elle m'a pas mal aidé même si j'ai mis (trop) longtemps à l'écouter. Mais là on est en février et le deuxième stage de l'année va commencer !

(suite de l'histoire au prochain épisode)

Tu be continued... 

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Commentaires

  • perruque liège
    This diversifiée, NBC a vendu tout l'espace disponible dans le commerce à 18 annonceurs pour son flux en direct en ligne du jeu, et le réseau sera également exécuter une émission de télévision en langue espagnole du championnat NFL sur sa cha?ne cablée NBC Universo, qui sera offert gratuitement par NBCU pour stimuler l'auditoire.
  • Petite Cuillère
    • 2. Petite Cuillère Le 08/08/2018
    Très bel article, plein de sincérité. Trop de choses à dire pour tout résumer en un commentaire. On remarquait déjà ton changement de ton dans les derniers articles. J'ai beaucoup aimé ce que tu as évoqué sur le côté "drôle, joyeux agréable" qui te caractérise sans pour autant te constituer totalement (car les larmes aussi nous composent... la légèreté, ça reste une part de nous)... ça a résonné en moi. J'ai lu récemment des textes sur l'idée du personnage que l'on joue parfois dans la vie. Un personnage qui nous recouvre, nous protège, nous représente en même temps. Dans les moments de crises, on s'accroche parfois à ce qu'on maîtrise dans notre rapport à l'autre, alors que l'intérieur perd de sa stabilité. C'est alors comme si tout se rigidifiait en surface et qu'on perdait une part de nous... Un peu comme si on était dans une statue de marbre. J'aime bien ta métaphore du sarcophage. On a encore tellement à apprendre de la vie. A chaque nouvelle "leçon", on se dit :"ah tiens, j'ai découvert ça. Maintenant, je verrai les choses autrement." et finalement, je crois qu'on n'a jamais fini de se redécouvrir et que chaque vérité qu'on croit découvrir sur soi en recouvre une autre. D'autant plus, quand on visite les Enfers j'imagine. Et donc quand on est étudiant en médecine... Courage, tu as l'air relancé. Je vais relire l'article car j'ai l'impression que deux lectures ne suffisent pour y saisir tout ce qui est dit.
    • docjunior
      • docjuniorLe 15/08/2018
      Merci à toi petite cuillère toujours fidèle au poste, ça me fait plaisir de te lire, surtout pour un billet qui compte autant pour moi. Sur ce je file relire et corriger les 50% du billet que j'ai pas eu le temps ou le courage de rectifier.
  • Serena
    • 3. Serena Le 07/08/2018
    J'ai tout lu ( bon j'avoue y'a des parenthèses que j'ai sauté ^^). Tout le monde fait sa dépression en médecine sérieux mener sa vie perso et professionnelle aussi jeune c'est super chaud et on n'y est pas préparés. On était les bons élèves, ceux qui faisaient toujours de leur mieux, ceux qui se mettaient seuls la pression. On a de nombreuses qualités mais malheureusement par la suite ça nous bouffe car on veut être brillants partout, comme on avait l'habitude. Moi aussi je cherche à relativiser tout comme toi à être heureuse et faire ma vie sans que la médecine en fasse partie intégrante. C'est une mentalité à adopter, savoir qu'on ne peut pas tout contrôler et que de toute façon tout ira bien, tout ira toujours bien :)
    Bon courage à toi et aux autres qui ont traversé ça, vous êtes pas tout seul, love sur vous <3

    PS : Du coup t'as réglé ce problème seul ? Que grâce à ton amie ?
    • docjunior
      • docjuniorLe 15/08/2018
      Merci de ton commentaire Serena avec lequel je suis assez d'accord. Je ne suis pas tout seul même si c'est quelquechose qui ne se voit pas, ou pas trop, surtout dans notre société d'instantané et de consommation ou l'individu à de moins en moins de place tout comme l'humain au profit de l'effet de masse, du consommateur, des cibles, du management. Et ne nous y trompons pas, il n'y a pas que le monde médical qui est concerné même si pour nous c'est un peu l'ironie du cordonnier mal chaussé et que personnellement je déteste être un patient en général mais on a pas toujours le choix. Mais oui, avec le temps on relativise et on en ressors grandis. Ce qui ne te tues pas te rend plus fort comme dit le proverbe n'est ce pas ? Les cicatrices t'endurcissent. Enfin, les miennes en tout cas, elles sont restées à vif trop longtemps, elles se sont infectées mais ça y est je peux enfin dire avec fierté qu'elles sont propres, nettoyées, que je n'ai plus de syndrome inflammatoire, et qu'elle sont enfin refermées et bien cicatrisées ! Pour te répondre non, je n'ai pas tout dit sur ce billet non plus et il n'y a pas eu que mon amie

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