La Libération

Billet écrit le 18 juin, ça ne s'invente pas n'est-ce pas ? ^^

" Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré ! libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle. "

Euh wait ? On parle de moi ou de notre capitale là ? Parce que cette citation du Général résume plutôt bien mon année et ce concours et le soulagement une fois terminé ! ^^

 

Ça y est, après un externat compliqué, des années à galérer et une D4 que je n’ai pas vu passer, je peux enfin souffler. Un peu. Pour quelques mois en tout cas avant de se jeter dans la bataille à nouveau à corps et âme perdues.

Ça y est je l’ai fait ! J’ai passé les ECNi, ces terribles épreuves dont on nous parle sitot la PACES dans le retroviseur. Et la route pour y arriver à été pas mal semée d’embuches, d’interrogations, de difficultés, de travail mais aussi parfois de bons moments.

Quel plaisir que de pouvoir se lever et n’avoir rien a faire, ou plutôt pouvoir faire tout ce dont j’ai envie jusqu’à novembre et le 1er semestre d’internat ô combien redouté.
Mais ne parlons pas des choses qui fachent trop tôt, j’aurai largement le temps d’y revenir plus tard.

Il faut dire que je n’ai pas été très productif par ici, le flot initial d’articles s’est peu à peu tarit sous les assauts du manque de temps, de la fatigue ou de la perte d’envie d’écrire, et l’habitude se perdant, le temps s’effilochant, je me retrouve avec un gros blanc dans mon blog à remplir.

Et on va s’y attaquer dès maintenant !

Pour revenir sur les évènements les plus récents donc, oui j’ai passé les ECNi.

Les ai-je réussi ? Je ne le saurai que mercredi prochain. Et le stress est déjà palpable puisque de mon classement dépendra ma future spécialité.
Et je ne suis pas très optimiste sans être non plus pessimiste quant à mon classement (une bonne phrase de normand ça).

 

J’ai fait (beaucoup) trop d’erreur dans les dossiers cliniques ^pour viser l’excellence, mais ça je le savais déjà. Ce qui ne m’empeche pas de vouloir m’auto étrangler à chaque fois que je me suis trompé. Et cette année, je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais on a eu énormement de questions à réponses uniques ou de patron réponse (l’enoncé qui te demande de cocher les 2 réponses justes par exemple).

C’est l’avantage ou l’inconvénient de ces fameux «  dossiers progressifs ». On te donne souvent la bonne réponse derrière pour pouvoir avancer dans le dossier ce qui fait que tu vois de suite si tu as bien ou mal coché.

Pour les ermittes des fonds des grottes qui ne connaissent pas la façon dont se passe les Epreuves Classantes Nationales Informatisées (ECNi) qui permettent derrière de répartir selon le classement les étudiants dans leur future spécialité, sachez qu’on passe 18 DP (dossiers progressifs) de 15 QCM pour 70% de la note en 3 sessions de 3h pour 6DP, une épreuve de 120 QCM en 3h pour 20% de la note puis une Lecture Critique d’Article (2 articles scientifiques, avec 15 QCM sur chacun) pour 10% de la note.

Alors, ne vous affolez pas pour moi, je suis loin d’avoir tout raté (et heureusement) d’autant que j’ai énormement bossé cette année mais surement pas assez et surtout pas bien. J’ai de gros regrets de ne pas avoir pu assez m’entrainer. Exactement comme à ma première P1 sauf que j’ai vraiment pas le courage de recommencer (et pour le coup de viser le top 1000 ce dont je pense être capable).

 

J’ai commencer à sérieusement faire des DP qu’un mois avant les épreuves après avoir fini les annales (5 années de 2016 à 2020 soit 90DP ^^) et forcémement même en ayant fait environ 1000 DP sur le mois précédant les ECNi, je n’ai pas pu faire le tour de toutes les spécialités et forcément le jour J quand ça tombait sur des sjets sur lesquelles je ne m’étais pas ou pas assez entrainé, et bien même si c’est « facile » ça ne l’est pas.

En soit la difficulté est tout à fait abordable, ce qui ne l’est pas c’est la masse immense de connaissances qu’on doit engurgiter si bien qu’on s’y perd à la fin et donc que même des questions « faciles » deviennent dur puisqu’il faut tout de même se souvenir de la réponse.
Plus dur encore, c’est pas juste de la connaissance comme en PACES mais aussi du raisonnement à partir de connaissances, comme tout médecin dans la vraie vie vous me direz et au final avoir apprit le cours ce n’est que 30% du travail, impossible d’avoir plus de 12/20 et encore même en connaissant tout par cœur si vous n’avez pas fait 50 DP d’entrainement pour chaque sujet tombable.

Et comme il y a plus de 320 items dans le programme chaque item comportant parfois plusieurs pathologies je vous laisse imaginer le nombre de dossiers qu’il faut avoir fait si on veut être à l’aise sur vraiment TOUT !

Et j’ai pas eu de chance parce que je me suis énormenet entrainé en cancérologie, ophtalmologie et ORL et ce n’est pas tombé au concours alors que ce sont pourtant de tres grosses matières (surtout la cancéro, ou on a eu seulement un bout de DP sur le cancer du testicule, mois qui avait fait des centaines de DP sur le cancer de l’endometre, du sein, du col de l’utérus, le mélanome, la prostate, le colon rectum, l’œsophage, les voies aériennes, les poumon etc etc, quelle perte de temps malheureusement).

 

Et voilà, le secret aurait été de commencer à s’entrainer dès septembre très sérieusement sans même connaitre les cours par cœur. Car justement, tant qu’on a pas vu le cours on a pas vraiment très envie de se mettre à s’entrainer. Et pourtant, c’est le piège puisque d’une ou oublie assez vite les info tant on doit en retenir et faire un tour de programme m’a pris de septembre à février, puis de février à mai j’en ai fait un 2eme.

Résultat j’ai commencé à m’entrainer tard en me sentant à peu près à l’aise sur tout mais je n’ai pas eu le temps de travailler à fond toutes les matières et les trous dans la raquette ne pardonnent pas malheureusement le jour J.

C’est assez rageant à postériori de se dire que j’aurai vraiment pu mieux faire si je m’étais mieu organisé (et pourtant j’ai pas mal bossé, près de 1500h chronométrées cette année c’est pour dire) Mais c’est pas tellement surprenant si je me rappelle de ma P1, il m’a fallut 2 ans pour tout bien assimiler et m’entrainer à fond jusqu’à arriver 2ème au premier semestre sur 1600 candidats. Je suis comme un diesel, il me faut du temps pour bien démarrer et acquérir la bonne méthodologie.

Je n’ai aucun doute que j’ai la capacité de viser un super classement mais je n’ai plus la force de redoubler une 3ème année après 2 P1 et 2 D2…
Si j’avais su… mais avec des si comme on dit…

 

Enfin bref, mon espoir est d’avoir un classement dans le top 4000 pour obtenir la médecine vasculaire, j’y ai fait un stage cette année qui m’a confirmé que j’adorai la spé, presque autant que la cardio mais si pour la cardio on doit être dans les 2500 premiers (ça peut monter à 3000), la vasculaire est plus abordable (l’an passé le dernier pris était 4300, les années précédentes plutôt 4600).

Donc histoire d’être serein je dois viser le top 4000 parcequ’entre 4000 et 4600 je vais vraiment stresser et risquer d’être recalé.

Auquel cas je tenterai ma chance en rhumatologie et sinon en médecine générale un peu à contre cœur, mais je ne sais vraiment pas si j’aurai le carburant pour refaire une année aussi éprouvante que la D4, franchement je ne pense pas.

Et c’est bien pour ça que les résultats de mercredi vont déterminer toute ma vie derrière… Et c’est bien possible que ça va se jouer à deux ou trois des fautes stupides que j’aurai pu éviter.

On verra bien. Mais je croise les doigts très fort que tout mon travail n’ait pas servi à rien.

Parce qu’au début de l’année, je me disais que top 4500 (sur 9500 candidats) serait facile à condition de travailler sérieusement mais au final on est tous des étudiants en médecine, vainqueur de concours et aguerri, on bosse tous des heures et des heures par jour et ça fait que même arriver dans la 1ere partie de tableau sans briller hé bien c’est vraiment pas simple.

Il faut savoir qu’entre celui qui arrive 6000 et celui qui arrive 2000 il n’y a qu’1,5 point de moyenne générale, par exemple au concours blanc j’ai eu 12,5 ce qui est très honorable et pourtant je n’étais que 4700.

 

Je pense qu’entre mars date du concours blanc et juin j’ai énormement progressé en faisant ce bon millier de DP en 3S (je lisais directement les corrections pour aller plus vite ^^, ce qui compte c’est d’avoir vu un maximum de situations pour arriver sans aucune surprise ni faille possible le jour J).

Donc oui j’ai pas mal progressé entre le CCB de mars et les ECNi de juin, mais THE question clé : est ce que ça va suffire ? Est-ce que ça sera assez ?

Au vu de ce que j’ai fait, je pense m’être pas mal amélioré, je pense que j’aurai une meilleure note que 12,5, je pense avoir comblé un peu mon fossé de retard, mais je n’ai aucune certitude, c’est vraiment dur de se situer par rapport à tout le monde et même d’évaluer approximativement sa note (ne connaissant ni la pondération ni si on a bon ou pas).

En gros, en comptant les réponses ou j’étais sur de moi, celles ou je ne l’étais pas sur une proposition (donc 0,5 point sur 1) et celles ou je n’étais pas sur sur 2 propositions (0,2/1) et sans connaitre la pondération ni les propositions SCZ et PMZ (SCZ ; si coché 0, et PMZ : si pas coché 0), ça me fait une note d’environ 13 aux dossiers (et probablement un peu plus j’espère), un minimu de 12 aux QCM (mais probablement 1 point de plus, et j’espère même arriver aux 13,5 ou fleurter avec les 14 si toutes mes réponses incertaines penchaient du bon côté).

 

Quand à la LCA c’est vraiment la seule épreuve que j’ai survolée et ou j’estime avoir plus de 15 à coup sur, possiblement 16 et jusqu’à 17 si tout tombait bien.

A titre de comparaison avec l’ECN blanc, j’avais eu 12 aux DP (dont 1 DP qui était vraiment très facile à 18/20 que tout le monde a survolé également, donc ma « vraie » valeur tournait plutôt autour de 11,5).

Je pense donc avoir 13 (ou plus j’espère) comparé à 11,5 pour les dossiers.

Pour la LCA j’avais eu 14,5 sur la moyenne des 2 articles, je pense avoir au moins 15, peut être 16 pour juin.

Enfin pour les QI j’avais eu 13,3 à l’époque et hormis les annales je me suis pas particulièrement préparé aux QI (j’ai préféré m’améliorer sur les dossiers) et je pense avoir minimum 12 et probablement plutôt 13 (et espérer un 14, car en vrai c’est très dur de s’évaluer pour cette épreuve là par rapport aux DP ou on voit souvent au fur et à mesure qu’on avance dans l’histoire si on a eu bon ou pas aux questions d’avant et ou il est facile d’être sur de soi si on connait quels examens il faut faire dans tel cas dans tel contexte ce qui n’est pas le cas pour les QI).

 

Et puis ce qui compte c’est pas vraiment si j’ai beaucoup progressé ou pas entre les 2 concours mais dans quel point j’ai progressé par rapports aux autres. J’avais une bonne marge de progression et faire ces 1000 DP m’a vraiment aidé, sauf que voilà pour être a peu près à l’aise sur tout il en aurait fallu le triple (au minimum du minum) voire plutôt le quadruple pour être au point sur toutes les situations et le quintuple pour viser l’excellence…

Enfin bref ne ressassons pas mes erreurs et avançons, ce qui est en fait assez dur à faire tant que j’ai pas mon classement. Mon dieu, plus j’y pense en écrivant et plus je mesure l’enjeu énorme de ces résultats, de ces chiffres devant mon nom qui me diront si je dois avoir des regrets ou pas, qui influenceront les 40 prochaines années…

 

Parceque voyez vous si je fais un classement inférieur à 4000, mes regrets (que j’ai bien pu étaler et m’auto lamenter dans cet article haha *rire jaune*), on les mettra au placard et je serai magré tout fier d’avoir atteint mon but.

Entree 4000 et 4500 je vous dirai qu’en septembre ce que je fais de mes regrets.

Et après 4500 c’est la déception clairement.

Réponse mercredi donc…

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