Le jour se lève
- Par docjunior
- Le 11/04/2016
- 11 commentaires
Récit d’une journée type de ma paces, entre peines, joies et découragements 4/4
Pour lire le 1er billet, le deuxième billet, le troisième billet
21H30 : A table ! Ma grand-mère m’avait donné un petit panier repas que j’ai ramené de chez moi. Pas besoin de faire les courses = temps de gagné. Comme le RU en fait qui évite de laver sa vaisselle ou de perdre son temps au supermarché du coin !
Je vais chez un ami avec mon repas tout prêt. Il est dans ma résidence à l’étage du dessous. Et discute rapidement de la dernière colle. Mais intraitable je ne lui dirai pas les pires pièges. Sinon autant qu’il n’y aille pas c’est inutile de tout connaître à l’avance. Surement que certains trichent mais quel est l’intérêt d’avoir un classement qui ne reflète en rien la réalité ?
Puis on mange devant un manga animé. Ou une série ça dépend. Un court plaisir mais tellement essentiel.
" On ressort vivant de sa PACES, pas indemne "
Une frêle bouée à laquelle se raccrocher pour ne pas sombrer dans les abysses pacessiens. Si frêle mais si essentielle. Je l’ai dit et je le répète encore et toujours. On ressort vivant de sa paces, pas indemne. Plus ou moins meurtris si on n’a pas su se gérer. Comme moi, souvent à craquer sans assez profiter de ces moments ô combien nécessaires et vitaux.
Oh ma pauvre " Léa " * comme je te comprends. Tellement... Je suis passé par là moi aussi tu sais ? Je sais que c'est dur, si dur, tellement dur. Mais ne lâche pas s'il te plait. Car rien est jamais joué jusqu'au bout, car c'est un métier merveilleux qui t'attend, car ça en vaut la peine, car ce n'est qu'un an sur une vie. Alors, tiens bon, tiens le coup car ça en vaut le coup. Ne te tord pas le cou et résiste. Tiens bon. S'il te plait. C'est difficile, je le sais, je suis passé par ce chemin de croix. Alors, moi aussi, je comprends. Je te comprends tellement...
* De par " Léa ", je veux parler à tous les P1. Car elle n'est pas seule, loin de là. Ce qu’elle vit, ce qu’elle subit, tant d’autres l'ont vécu, le vivent et le vivront. Finalement elle est universelle dans des sentiments pourtant personnels, chacun étant unique et différent...
Alors plus globalement, à tous et à chacun, tenez bon !
" Quand on en peut plus il faut parfois savoir dire stop "
Chacun vit sa paces différemment mais tout le monde a du mal. Il y a tant de facteurs entrant en jeu. Tant pour nous amener à l'échec et mat. Tant pour nous décourager. Tant pour nous influencer.
La fatigue, le moral, les classements, l'environnement, la famille, la réussite, la personnalité, les amis, l'entourage, l'hygiène de vie, le rythme des cours, leur contenu, le lieu de travail, la nourriture, le sommeil, la résistance au stress, à la pression, à la fatigue, au découragement, les notes aux colles et aux concours blanc venant sanctionner son travail, la réussite, l'état psychologique, physique, la confiance en soi, la capacité à travailler, à relativiser aussi bien sa réussite que ses échecs)...
Tout cela et bien plus entre en jeu sur l'échiquier. Tous ces facteurs et tant d'autres. Certains dépendent de nous, d'autres pas. Mais ils sont tous propres à chacuns. Individuels. Uniques. D'où le ressenti personnel et exclusivement individuel qu'on a de sa P1.
Personne ne dira que c’est facile et que c’est une partie de plaisir. Certains ne travaillent pas assez. Tant pis pour eux. D’autres tentent de travailler malgré tout contre vents et marées. Mais quand on en peut plus, il faut parfois savoir dire stop. Ne pas s'obstiner. Lâcher prise pour la reprise, ensuite mais pas tout de suite. Pas maintenant car c'est bien trop épuisant. Inneficace de continuer à bosser alors qu'on est mentalement crevé comme un vieux pneu totalement essoré. Rincé, retourné dans tous les sens dans cette eau savoneuse. Ne pas entrer sur cette pente glissante de la dépression. C'est si dur alors que ça parait si simple extérieurement. Mais parfois, à certains moments, il faut savoir prendre un break. Ne pas nager à contre courant, ne pas culpabiliser de ne plus être en train de travailler. Ou c'est la noyade assurée...
Le nombre de fois où je n’en pouvais plus et je m’obstinais à continuer. Perdant inefficacement du temps alors qu’il aurait été préférable de se vider la tête pour mieux se remettre en selle. Complètement désarçonné. Ejecté de cette course galopante menant au concours. Car si on déprime, inutile de perdre son après-midi a sombrer encore plus dans ce gouffre, à ne faire que 3 pages d'un cours à la saveur âcre et à l'arrière gout amer.
Autant perdre une, deux, trois, quatre heure à se reposer, vraiment se reposer en se détendant, faire du sport pour repartir à l'assaut ! Pour pouvoir revenir au combat, déminer la route, déjouer les balles et la mitraille plutôt que de lancer une attaque suicidaire qui nous laissera pour plusieurs mois blessé, agonisant sur les berges de la P1. Vaincu par le courant. Intérieurement mais aussi bien exterieurement. Cependant, c’est une autre histoire que je vous raconterai au fil et à mesure de mes récits sur la paces…
22H30 : J’ai pas envie de bosser mais je ne dois rien lâcher. Il est temps de s’entraîner aux exercices. Il faut s’exercer tous les jours ou presque. Acquérir des automatismes, savoir résoudre immédiatement chaque exercice type. Utiliser les formules jusqu’à les maîtriser de long en large. Et c’est au prix d’un travail quotidien et acharné que ça se fait.
" Force, Courage, Honneur "
Force. Courage. Honneur. Voilà les qualités d’un bon P1. Besogneux, acharné, au moral à toute épreuve. En voici d’autres. Et avant d’être en paces on se dit que ce sera dur mais qu’on y arrivera, qu’on apprendra tout par cœur et qu’on écrasera les autres. Sauf que non. Ce n’est pas humainement possible. Ce ne sont pas les règles du jeu. Ce serait beaucoup trop simple…
Ce n’est qu’une fois au beau milieu de la bataille* que l’on réalise enfin ce dans quelle guerre on s’est engagé. Quoi qu’on ait pu te dire, quoi que tu aies pu lire, tu ne le comprends que si c’est dans ta vie quotidiennement. Sous le feu de la pression dans la conquête du chemin des dagues*. Sans pouvoir retourner, sans oser se mutiner. Ou c’est la cours martiale et l’exécution assurée…
* Petite allusion à la bataille du chemin des dames, bataille terrible qui conduisit à de nombreuses mutineries réprimées dans la sang par l'état major français. Oui je persiste et je signe la PACES est bien un combat (contre soi et les autres).
Tu ne comprends vraiment que quand tu le vis, quand tu le subis
Si tu le vis, si tu le subis. C’est là aussi que se fait la différence fondamentale entre primant et doublant. Le premier en a peut être entendu vaguement parler. Le second l’a vécu et sait dans quoi il s’apprête à s’engager. Se faire avaler dans une année compliquée, se faire gober par ce marathon pacessien. Dévoré par la fatigue et la pression. La détente et la joie complètement hors de soi aspirée alors qu'il faut au contraire essayer d'en garder.
Mais tout ça, il faut le vivre pour le comprendre !
(quoi que lire des blogs, différents points de vues et des articles comme celui-ci aide un peu, mais jamais totalement).
" Seuls les plus motivés réussiront "
00H00 : Une petite demi-heure de lecture ou d’émission à la radio puis dodo. Pour dormir le plus longtemps possible, je me réveillerai 15 minutes avant les cours et je sprinterai comme toujours. (Sprint non comparable à celui effectué le lundi matin).
La paces, c’est crevant, épuisant et routinier. Mais c’est une sélection. Brutale, dure certes mais obligatoire. Mais on ne peut pas lâcher. On ne doit pas lâcher. Seul les plus motivés réussissent. Et moi je ferai partie de ceux-ci ! Quand on est au fond du gouffre, c'est là que tout se joue. Car tout le monde passe par là. Absolument tout le monde ! Et ce seront ceux qui arriveront à en sortir, à s'échapper de cette profonde masse de noirceur les premiers seront ceux qui parviendront à atteindre les sommets !
On apprend à travailler réellement, à profiter de la détente pleinement, on s'endurcit aussi au contact de la vie
Des journées semblables, j’en ai vécu plein. Epuisant moralement, fatiguant intellectuellement, abrutissant mais aussi enrichissant. On apprend à travailler réellement, on s’endurcit après être passé par des moments si compliqués. On apprend à profiter pleinement des moments de détente. Et il faut sinon on craque. Tout n’est pas si horrible en P1 mais tout n’est pas rose. Loin de là. Très loin de là. Extrêmement loin de là. A des années lumières, des galaxies. Oui, il y a des bons moments ! Il faut se les créer, pleinement en profiter pour repartir de l'avant ! Et ces derniers sont d’une nécessité absolue si l'on ne veut pas finir dans les derniers.
Mais des instants de doute, de fatigue et de découragement, il y en a aussi (et surtout). Du stress, du travail à la chaîne, c’est quotidiennement. Car c’est un marathon, une course de fond. On a un objectif, une ligne d’arrivée que l’on se fixe. Et on avance dans le sombre tunnel, lentement.
C’est une longue nuit d’une voire deux années (ou trois) pour certains. Une longue et éprouvante marche dans l’obscurité. Mais moi je suis à présent sorti en pleine lumière. Tout ceci est du passé à présent. Mon destin je l'ai pris en main. Et je regarde désormais au loin...
Car le jour se lève…
Ces 4 articles ont été un petit interlude dans mon récit de la paces puisque j’ai un peu combiné tous mes souvenirs et mes impressions sur des dizaines de mois de paces pour les rassembler dans ce billet. C’est pour ça que ce n’est pas exactement pareil que les billets précédents et suivants sur ma péhun.
Et on reprendra notre histoire du pauvre petit P1 que j’étais perdu devant ses cours quand j’aurai le courage de me mettre à écrire ces billets sur la paces qui sont assez difficiles à rédiger actuellement. Intellectuellement. Psychologiquement. Au niveau du style également.
Je vous parlerai aussi de ma première colle, de mes difficultés d’adaptation, de l’anatomie, du stress, des concours blancs et du concours. Puis viendra un résumé du deuxième semestre et les résultats définitifs !
J’espère que vous avez apprécié le récit en 4 billets de ma journée type de paces. Si oui n’hésitez surtout pas à me le dire et à commenter, ça fait plaisir. Si vous avez des questions n’hésitez pas non plus ! Je répondrai avec plaisir aux P1/futur P1 (et aux autres bien sûr) que je ne veux absolument pas dégouter.
Gardez en tête que pour tous la PACES est une année très très difficile, fatiguante, stressante. Mais elle peut être parfaitement " vivable " si on s'organise bien et que l'on adopte le bon état d'esprit. Ce qui n'a pas toujours été mon cas surtout au début mais ça reste personnel et propre à chacun. Mon expérience de la P1 ne sera pas nécessairement la votre même s'il y aura forcément des similitudes. Cependant il faut savoir que ça n'a pas été une des période les plus heureuses de ma vie, loin de là. D'où des billets plus sombres. Et j'en suis parfaitement conscient...
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Commentaires
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- 1. Future P1? Le 07/03/2017
Ah, ok, je vois, pas de problèmes. Et LOL (j'écris des pavés), je ne manquerais pas de le faire si tout se passe bien peut-être... ^^ :) -
- 2. Future P1? Le 07/03/2017
Génial! Merci à vous deux pour vos témoignages et informations. Courage à toi Orso!!! :-)
Doc' Junior, je ne sais pas si tu as vérifié l'onglet des commentaires en attente de modération, mais je t'avais également répondu par rapport à ton tout premier précédent message ne t'inquiète pas (il me semble qu'il est en modération car j'y avais inclus un lien web hyperlink). Enfin, ce n'est pas très important, c'était juste pour te confirmer que j'avais fait un Bac S en 2014, oui - pas trop vieux mon bac ^^ - sachant que j'ai fait de l'université aussi.
Merci pour tes vidéos et conseils en tout cas! C'est certain que je vais prendre le tutorat (100%). :-)
J'hésitais simplement sur le fait d'avoir à ajouter une prépa privée en +, mais je le sens pas très bien cet encadrement stricte - les quelques prépas privées que j'ai regardées n'ont pas l'air de me convaincre, ni de me convenir (déjà si tu vas sur le site et qu'on te fourre 'tu appréhendes la transition entre le lycée et la fac', quand toi tout ce que tu veux c'est beaucoup d'entraînements aux QCM, des colles et corrections orales, des séances questions/réponses, des conseils et des retours sur ta performance...
Voilà pourquoi ça me fait vite fuir et ça me laisse dubitative. Pour celles qui sont pas trop mal et celles qui ont une super ambiance, leur formules sont malheureusement indissociatives; elles ne sont pas à la carte. Je ne voudrais pas jeter des sous par la fenêtre... Une prépa privée serait pas mal pour apprendre à connaître d'autres P1 en petit comité, mais après, je ne voudrais pas me mettre en tête que je vais en prépa privée pour uniquement me faire des amis. D'ailleurs, je ne sais pas comment cela se passe pour les amis en PACES, si c'est spontané, comme ça, ou si on a vraiment pas le temps de se poser à midi (comme dans les autres cursus) pour apprendre à connaître les gens. Ça ne me gêne pas... je suis surtout là pour avoir mon année en primant avant tout. :-)
J'ai entendu parlé du tutorat de Bordeaux, mais pas de celui de Lyon... Je vais continuer à me renseigner.
Aussi, la raison pour laquelle je suis un peu 'contre les prépas' (quoique je reconnais que certaines soient cools et qu'elles peuvent s'avérer nécessaire pour certains profils de lycéens et en fonction de certaines villes et de la qualité du tutorat... justement c'est là même le problème) est le côté élitisme, profit, privatisation que cela donne à l'accès en médecine. J'avais eu la chance de tomber sur le site web du tutorat d'une petite fac' et la description qu'ils avaient donné sur la médecine était juste époustouflante, j'ai tout de suite accrochée, non pas par naïveté, mais parce que c'était la pure vérité, ils ne racontaient que la vérité du fonctionnement du monde actuel, et c'est là où je me suis "wow c'est ça la vraie médecine, et ce sera le tutorat pour moi". :-)
Merci beaucoup!!-
- docjuniorLe 07/03/2017
Y'a pas de quoi, merci de ton avis et si t'as envie un jour d'écrire un billet dans l'espace participatif pour nous donner ton témoignage sur ta P1, ou la manière dont tu vois ta future p1, ton avis sur les prépas ou autre (je vois que tu aimes écrire ^^) n'hésite pas. EN effet je ne regarde jamais les commentaires en modération car je reçois des dizaines et dizaines de spams écrit par des robots automatiques de pub et autres du coup j'ai 300 commentaires en spam et je ne vais plus les voir. Je vais corriger ça et te le publier ;-)
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- 3. Orso Le 07/03/2017
Coucou ! Je voulais ramener ma fraise pour les prepas privées...
A ce que j'ai cru lire on a le même genre de "caractère" niveau apprentissage. Ce que tu as en plus c'est que tu connais l'univers de la fac et l'indépendance.
Pour parler personnellement : ma prepa privée m'emmerde profondément (Désolée)... Je suis saoulée de devoir y aller, je suis déçue d'avoir payé (AUSSI CHER !) un truc qui propose la même chose que mon tutorat qui est vraiment très bien.
La prépa (en tout cas la mienne) nous donne les cours (ça c'est très pratique mais des sites à côté nous les vendent pour beauuuucouuuup moins cher) et nous fait des séances de qcm plus ou moins utiles et bien fichues...
En comparaison le tutorat te mets beaucoup plus en condition (plus d'étudiants, en amphi...)
Certaines prépas filent des fiches de cours... C'est le seul avantage que j'ai trouvé (mais dans ma fac c'est la prépa la plus cher qui fait ça, les autres NADA) -
- 4. Future P1? Le 06/03/2017
Salut. Juste un petit retour pour dire que je compte m'inscrire en PACES (donc prendre le dur chemin, au lieu de perdre encore des années! Je suis certaine que cela s’avérera bénéfique et enrichissant... je vais réussir)! Je me remettre dans l'élan dans lequel je m'étais lancée quelques semaines auparavant (i.e. préparation, anticipation, m'exposer aux méthodes de travail les plus efficaces, planification, lire les blogs de ceux qui ont réussi, réfléchir à comment je préférerai prendre mes cours (notes ou à la main), sur quels supports je préférerai les apprendre (papiers, c'est certain), le matériel qui me sera nécessaire pendant l'année etc...)!
Après avoir lu quelques autres blogs.
TOUS sont formels sur deux choses :
1) Si on visionne sa réussite, qu'on part confiant en ses capacités, serein, calme, préparé, conscient du travail à fournir et des moments de désespoir qu'on pourrait avoir, et qu'on travaille efficacement en amont : on réussit dans la majorité des cas si les étoiles se sont alignés pour nous.
2) Il faut chasser les ondes négatives et partir / rester positif. La motivation est PRIMORDIAL.
3) Il y a beaucoup de mythes sur la PACES (notamment sur le combo "prépa privée + mention TB" pour obligatoirement réussir). Ces mythes sont tellement ancrés dans la conscience et croyances communes qu'il est difficile de les démystifier. Moi, je n'ai jamais basé ma réussite sur ces mythes! Ma mère y croit dur comme fer encore que "la prépa, c'est te donner toutes les chances de réussir". Pour mon cas, une chose est certaine = l'encadrement va m'inhiber. Je suis quelqu'un de naturellement très autonome et indépendant (j'ai étudié en Angleterre), alors avoir quelqu'un qui m'encadre, me dise quoi faire ne fera que me rendre "dépendant" de cet encadrement pour réussir et je ne serai pas à mon réel maximum, potentiel car je me sentirai dans un cocon, comme un élève de lycée. :-) Moi, je ne pourrais pas! Je ne suis pas contre le fait d'avoir des conseils sur comment mieux 'faire entrer' une matière etc, des conseils sur les cours, des conseils sur la P1, la gestion de temps (mais ces conseils ne doivent pas devenir "ma bible sainte", dans le sens où, tout ce que je lirais / ou qu'on me dira je dois absolument les appliquer à la lettre, mot pour mot, sans les personnaliser à ma façon, les nuancer un peu à mon style d'apprentissage,à ma sensibilité différente, à ma façon de gérer telle ou telle chose - un peu comme ce que tu disais sur la méthode des J dans une de tes vidéos).
Je ne suis pas contre le fait d'avoir une boîte à colles (Lyon Est), où je peux venir m'exercer sur les QCMs et avoir une correction (et profiter pour poser des questions à mes aînés si nécessaire) de façon hebdomadaire. Ça m'irait bien ça, je me sentirai toujours responsable de mon propre travail. J'ai besoin de me sentir responsable (il y a bien longtemps que j'ai dépassé la case lycée. Je ne connais peut-être pas encore la PACES, mais je connais la fac', ce que c'est que d'être libre et autodiscipliné).
Attends... à propos des colles, est-ce que c'est ça une prépa privée ou pas exactement?
J'aurais besoin de ton avis détaillé sur les prépas privées (en l'occurrence ton expérience avec une prépa) pour me faire une réelle idée. J'aime l'idée du tutorat organisé par les aînés de la fac, et j'aime également l'idée des boites à colles à Lyon Est, avec seulement les QCM/corrections hebdomadaires, moments pour poser des questions etc = entraînements supplémentaires (j'avais entendu parler de cela il y a quelques années, mais je ne suis pas certaine si ce concept existe encore. Je ne parle du tutorat, mais bel et bien des "boites à colles"). Je n'aime pas l'idée de la prépa privée, qui pour moi, me semble être comme un encadrement scolaire - ce que je déteste car je ne me sens plus responsable, mais dépendant et ce n'est pas pour moi - et ça me semble comme une charge en plus de vouloir être bien classé dans sa prépa au vue de sacrifier l'apprentissage important des cours pour le concours réel? Est-ce vraiment cela une prépa? Est-ce qu'une "boite à colles" et une "prépa" sont un peu similaires? J'ai l'impression qu'en prépa privée, au vue du prix fort que l'étudiant paie, les tuteurs donnent les cours tout bien rédigés en +. Ça ne me générait pas, à condition que les cours soient bien mis à jour et reprennent bien tous les points abordés en fac et ne délaisse aucun détail. :-)
Réussir sans prépa ? Je te pose la question : penses-tu que tu aurais pu réussir en 1 an, sans prépa privée ?
NB. J'ai conscience que chaque individu est différent. Tu as fait une PACES en sortant du lycée et a dû affronter la liberté d'être seul pour la première fois, d'être à la fac pour la première fois, d'être dans un amphi pour la première fois, de prendre des cours à la fac pour la première fois et de vouloir réussir le concours médecine pour la première fois (une énorme charge de travail). Beaucoup d'étudiants font tout ça en une fois. À contrario, moi, j'ai un vécu plus différent, dans le sens où je compte faire une PACES en connaissant déjà l'univers de la fac, des amphis, des profs et après avoir aussi vécu toute seule à l'étranger, en Angleterre. Je reconnais que ce sont juste de tous petits avantages que j'ai comparé aux lycées effarés qui découvrent pour la première fois la liberté, l'autonomie, l'indépendance, l'administration. Moi, je connais déjà ça. Le plus intéressant pour moi reste : l'univers de la PACES que j'essaie de m'approprier au quotidien chaque jour. J'en ai une idée, mais il y a toujours une différence entre en avoir une idée et la vivre. J'en suis consciente. Cependant, je suis très enthousiaste à l'idée de faire une PACES car je sais pourquoi je désire en faire une : l'avoir en 1 année pour médecine. J'ai même hâte de me mettre à apprendre les cours de façon de mécanique LOL. ^^ Je vois la PACES comme une opportunité pour laquelle je vais me battre et prouver le contraire à ceux qui me disaient 'irréaliste'. :-) Je pense qu'on a tous eu des personnes dans nos vies qui nous ont découragés. Je ne suis pas quelqu'un qui aime la facilité. Je veux avoir sué pour mériter ce que je veux, comme les autres, car je m'en sens capable.
Bon, je vais arrêter de te déranger. Cependant, j'aurais besoin d'un avis objectif et subjectif sur les prépas privées (avantages et désavantages). Si tu as déjà fait une vidéo / laissé un avis dessus (pas juste 5 lignes minuscules, mais un vrai avis complet de la chose) - ça me ferait plaisir d'aller la visionner / d'aller lire l'avis que tu avais déjà fait.
Lorsque j'entends des "tu pars sur 2 ans si tu n'as pas de prépa privée pour médecine"... Je suis curieuse et aimerais savoir réellement pourquoi et peser le pour et le contre, car des exemples de ceux qui ont réussi sans prépa se comptent pas mal. Je pense notamment au blog de Tristan qui a réussit en primant. Vice versa, des exemples de ceux qui ont échoué tant bien que mal en ayant bénéficié d'une prépa privée à côté se comptent par milliers.
Merci en avance! :-)-
- docjuniorLe 07/03/2017
Resalut Alors oui je suis d'accord sur les 2 points que tu évoques et oui ils se retrouvent dans de nombreux blogs, j'en parle moi même dans mes vidéos sur ma chaîne YouTube https://www.youtube.com/channel/UC93spR2VdbV9VD56n4XcZnA Oublie pas de passer sur la blogroll pour d'autres liens de blog/sites sur la P1 Voici le lien de quelques vidéos intéressantes qu j'ai faite par rapport à ton message L'histoire de la mention et de la paces : https://www.youtube.com/watch?v=ryoe1X41stw Mon avis très très (trop en fait ^^ mais c'était ma première vidéo) détaillé sur les prépas et le tutorat : 1/2 : https://www.youtube.com/watch?v=qWm-p3VZnEM&t=37s 2/2 : https://www.youtube.com/watch?v=_RMnBifp4K0 Globalement si tu as vraiment besoin d'être ultra encadrée prend une prépa, si tu as besoin d'être un peu cadrée, vérifie que ton tutorat propose un système de parrainage avec des tuteurs référents. Si tu es autonome et préparée méthodologiquement le tutorat sera parfait. Il faut se renseigner toujours par rapport à sa ville et son tuto, ses prépas car tout est spécifique par rapport à sa région et mon avis reste général. Réussir en 1 an sans prépa ? Déjà moi j'ai réussi en 2 ans avec prépa et tutorat, ma prépa m'a apporté beaucoup de choses en primant mais je ne m'étais pas renseigné sur le tuto que je ne connaissais pas (tu as un site tutorat commiun avec des articles sur tous les tutos http://www.tutoratpaces.fr/) donc honnetement je ne sais pas, mais dans tous les cas je pense que oui c'est possible et tu en est parfaitement consciente qu'on est tous différents). Voilà voilà, je crois que tu as de quoi te renseigner avec tous ces liens
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- 5. Future P1? Le 05/03/2017
C'est vrai que mon commentaire était long (je n'avais pas très bien remarqué l'ampleur de la chose — je l'avais écris sur mon téléphone. Ça paraît plus impressionnant sur le PC, en effet). :)
Merci pour l’accueil, en tout cas! Oui, j'avais déjà regardé, quelques jours auparavant, les deux parties de ta vidéo qui portent sur ton expérience de la première année (ainsi que quelques unes de tes autres vidéos méthodologiques), avant de venir commenter ici. ;) J'ai trouvé que ton recul sur la méthode des J était très intéressant : dans la vidéo, tu nous dis de faire attention à ne pas l'appliquer bêtement, à la lettre, et que s'arrêter au J7, puis établir et personnaliser le reste du planning au fur et à mesure est mieux que d'essayer dès le départ de suivre un calendrier fixe jusqu'à la fin du semestre - car cela devient très vite intenable. La raison pour laquelle j'ai trouvé ton recul très intéressant est du fait que je connaissais déjà la méthode des J grâce au blog de Tristan (http://blog.letudiant.fr/paces-passer-primant/ tu as probablement déjà dû entendre parler de ce blog?), mais la chose à laquelle je n'avais pas pensé était l'application directe de cette méthode (entre la théorie et la pratique, le creux peut être très vaste. Tu as plus d'expériences que moi là-dessus). Le fait d'avoir écouté ton témoignage portant sur cette méthode m'aura donné une toute autre perspective sur comment bien l'appliquer et la personnaliser à notre façon.
À propos de mon orientation, oui j'avais fait un Bac S spécialité SVT que j'ai obtenu en 2014 et j'ai même poursuivi dans les sciences, la biologie humaine en post-bac, à l'université. Je pense que le plus grand regret de ma vie, à ce jour, aura été de ne pas avoir fait une PACES directement (pourtant j'ai toujours souhaité soigner, être médecin, être utile - et mon choix avait été validé sur APB comme la plupart des lycéens...). Je regrette d'avoir privilégié la recherche/l'anglais/international à la médecine. D'un côté, cela n'aura fait que renforcer mon désir de faire médecine, et ma vision du métier de médecin a beaucoup changé et mûrie depuis, dans le sens où je n'idéalise plus la profession, mais désire sincèrement en faire ma profession. :)
Après, rien ne garantit qu'à 18 ans j'aurais eu la même maturité, la même force et que j'aurais trouvé les mêmes ressources méthodologiques pour réussir une PACES - c'est certain que ma motivation est différente maintenant. Bon, je ne suis pas là pour m’apitoyer sur mon sort car je n'ai absolument rien à m'apitoyer dessus. Mes parents m'ont toujours soutenu dans mes rêves et sont prêts à le faire encore.
Je pense que le mieux serait que je poursuivre en master recherche (de cette façon, j'aurais un beau diplôme) avant de me lancer soigneusement en médecine : ce serait un soulagement pour eux et je les comprends. Ils ne doutent pas de mes capacités à y arriver, ils sont prêts à me soutenir et à me donner toutes les chances possibles pour réussir, mais ils voudraient simplement que je poursuivre jusqu'au Master 2 avant.
Ma motivation et désir d'être médecin ne décroîtra pas d'aussitôt en tout cas. Quelques années en plus pour me préparer.
Aussi, j'admire ton dévouement à toutes tes activités : je ne sais pas comment tu fais pour gérer tout cela, et tu dois très certainement être très occupé (ça doit te prendre pas mal de temps quand même) mais on voit que tu as la passion pour ce que tu fais, que tu es engagé et souhaites te rendre utile, et c'est vraiment bien! :) -
- 6. Future P1? Le 04/03/2017
Salut, Doc Junior! Cela fait maintenant quelques semaines que j'ai découvert ton blog. Je me décide enfin à poster sous ce billet en particulier après y avoir fortement apprécié la lecture : elle fut très informative sur les différents états d'âme/découragements que peut avoir un pacessien durant cette année de combats et de dur labeur! (J'aime également ton billet sur l'ascension. En le lisant, le récit m'a semblé comparable et transposable à l'idée que je me fais actuellement sur la réalité d'une année PACES... L'idée de gravir une gigantesque montagne : on pourrait faire la même analogie... Un combat contre les autres pour arriver en tête, au sommet, et un combat contre soi-même pour ne pas sprinter/ épuiser toutes ses ressources d'énergie trop vite afin de survivre dans ces conditions aliénantes longtemps. Dis-moi si je me trompe). :-)
Pour en revenir au coeur de mon commentaire, j'ai beaucoup aimé la sincérité dont tu as fait preuve dans l'écriture, le fait que tu nous aies montré tes moments difficiles, le fait que tu aies attesté du fait que tu es 'humain' après tout, et que tu n'es pas «un super-humain qui a réussi la P1 sans aucun obstacle, à l'aise tranquille wesh», car c'est vrai qu'une fois qu'on a réussi, il serait très facile de prendre la grosse tête et de camoufler les moments de faiblesses et désespoir qu'on aurait pu avoir. Bien que chaque ressenti est différent, merci d'avoir essayé de décrire ta réalité d'une P1, loin de-là pour décourager, mais pour faire prendre conscience du travail à fournir.
J'ai la motivation de m'inscrire en PACES l'année prochaine, mais mes parents s'opposent à cela. Ils préfèreraient que je poursuivre en recherche (master / doctorat etc) et que je candidate aux passerelles M2-P2 / PhD-D1, plutôt que de tenter une PACES directement maintenant (ce qui me ferait gagner en années, à mon avis). Je n'ai aucune envie de faire de la recherche fondamentale au quotidien, ni l'envie d'être enseignante/ rechercheuse. Moi, j'ai depuis longtemps l'ambition d'être médecin (et mes parents le savent pourtant) ! :-)
Je pense que mes parents voient la PACES à travers les dires des autres et se basent sur des croyances communes. J'ai eu droit, de la part de ma mère, à des : «réussir la PACES sans prépa privée est irréaliste et utopique» et «tu crois que tu es plus intelligente que ton frère aîné? (qui avait tenté une P1 directement à la sortie du lycée)».
Je pense fort que ses remarques ne sont pas valables, ils viennent simplement de son pessimisme et de son propre sentiment de peur à l'idée que je prenne ce risque.
La PACES me semble + être une question d'efficacité et gestion de stress, que de réelle intelligence entre les candidats (raison pour laquelle certains mention TB échouent aussi).
Et puis, j'ai une plus grande motivation de vouloir faire médecine maintenant que j'avais à la sortie du lycée. Aujourd'hui, j'y ai donné un vrai sens!
Le tut' à Bordeaux est génial et on m'a dit qu'une prépa privée serait inutile là-bas.
Penses-tu que ce soit «utopique et irréaliste» de vouloir réussir médecine sans prépa privée? Quels sont les réels avantages d'une prépa?
Devrais-je faire une PACES maintenant?
Il n'y a aucun doute sur ma motivation, préparation et anticipation. Le seul frein est le pessimisme de mes parents (surtout de ma mère, mon père a l'air plus enclin). Dans la vie, quand on veut quelque chose, il faut s'y battre pour le mériter et il n'y a rien de plus beau que cela, et je suis prête à travailler pour cela et suis persuadée que je vais y arriver!
Je suis motivée, mais le refus de mes parents commence à me laisser perplexe...pourtant lorsque je pense à ce que je 'pourrais' être, je me dis que oui c'est possible (je vois la PACES comme une opportunité!).
Contrairement à mes parents, je suis sereine, confiante en mes capacités, et consciente du travail qu'il y aura à fournir. :)
Je ne sais plus quoi penser et me demande si redemander à mes parents ne serait pas vain et une bataille perdue...-
- docjuniorLe 04/03/2017
Salut :-) Ouaw j'en ai pas cru mes yeux quand j'ai vu un commentaire aussi long ^^ Alors je vais essayer de te répondre. Déjà oui pour ce qui est de ma P1, c'est ma marque de fabrique, c'est mon style d'écriture mais je tiens à ne rien cacher, le bon comme le moins bon, apporter un témoignage, un avis réfléchit mais qui reste unique et propre à ma situation. Si tu es intéressée, il y a sur YouTube une vidéo que j'ai sortie ou je donne mon avis sur la PACES (et comme j'ai pu le dire, le temps passant et avec le recul, on nuance son avis) ainsi que d'autres ou je parle de mon année de primant sur ma chaîne. Ensuite pour le tuto de bordeaux, je te confirme que j'ai de bon retours et donc je pense pas que tu sois obligée de prendre une prépa pour réussir et que si tu es motivée, le tuto t'apportera toute l'aide nécessaire. Ensuite pour ce qui est de tes parents, je pense que si toi tu t'en sens capable, alors écoute toi, c'est en voyant ta détermination et tes efforts qu'ils comprendront et finiront par te soutenir. Par contre je n'ai pas très bien saisi ton parcours au lycée et ce qu'il s'est passé après (tu as fait une license c'est ça ?) alors si tu n'as pas fait S c'est sur que ça sera plus compliqué mais avec cette maturité en plus tu as surement les capacités, en tout cas si tu s'en capable. Et surtout que s tu traines par ici je suis sur que tu as du commencer à te renseigner sur la P1 et que ne seras pas prise au dépourvu une fois dedans. Au plaisir de te revoir par ici ou sur YouTube !
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- 7. Aii' Le 12/04/2016
Très bon article, très poignant ! Maais... vache. J'espère sincèrement que les lycéens ou les bizuths les plus fragiles ne tomberont pas trop sur ces articles, ils vont pleurer devant un tableau aussi sombre :) Mais c'est sur que la P1 est une année difficile.. Pour preuve je loupe la mienne :P (c'est une future carrée qui parle ^^) Enfin bref.
Bonne continuation :)-
- docjuniorLe 12/04/2016
Oui c'est pour ça que j'essaye à certains passage de pas rajouter de noircir le tableau encore plus qu'il ne l'est déjà (et il est assez sombre en effet). Après tout ce que j'écris j'ai l'ai vécu, ressenti, il y a donc une part de sincérité qui touche. Et le sujet n'est pas facile en plus. Bon courage pour la suite alors et bosse jusqu'au bout quoi qu'il arrive ça te sera utile. Après si des lycéens passent par ici, je vous le redit la PACES est VIVABLE mais ça dépend vraiment de chacun, de comment on s'organise, l'état d'esprit et plein d'autres trucs. Mais ne nous le cachons pas, il s'agit d'une année pour le moins difficile...
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